Autres lignes de la Manche

Aujourd’hui, le réseau ferroviaire manchois se résume à deux terminus de radiales et une transversale. Paris-Cherbourg au nord, Paris-Granville au sud. Et sur un axe nord-sud, la ligne Lison-Dol permet de rejoindre la Bretagne.

Mais la Manche, c’est aussi un ensemble de lignes plus locales, à voie normale et à voie métrique. Sottevast-Coutances, Carentan-Carteret et Orval-Régneville/Mer en font partie. Ce sont ces trois lignes dont il sera question ici. Pour les autres, elles seront traitées dans un avenir plus ou moins proche.

De la plus courte, Orval-Hyenville fait 8.7 km, à la plus longue, Sottevast-Coutances fait 73.1 km, en passant par Carentan-Carteret, 42.8 km, voici un bref aperçu de leur existence…




De Caen à Rennes

Je reprends, après de longs mois d’absence, le cours de mes voyages sur l’histoire des lignes bas-normandes. Après l’Orne, c’est vers la Manche que je continue mes pérégrinations ferroviaires.

Gare de Caen
Gare de Caen

Nous partons de la gare de Caen en Normandie pour nous diriger vers celle de Rennes, en Bretagne. En réalité, c’est la ligne Lison-Lamballe (limité à Dol de Bretagne) qui est traitée. Longue de plus de 137 km, elle relie les radiales Paris-Caen, Paris-Granville (Folligny) et Paris-Brest (à Lamballe).

Gare de Rennes
Gare de Rennes



Shakin’Mates

Il y a un peu plus de deux ans, j’avais présenté brièvement 3 groupes. Dont The Shakin’ Mates que j’avais découvert par hasard (dans Blues Magazine plus précisément). Les circonstances de la vie ont fait que j’avais un peu oublier ce groupe. Et fin 2021, j’apprends qu’un nouvel album avait vu le jour l’année précédente. J’ai donc fait l’acquisition de cet album (In Rock We Trust) et de son prédécesseur (Rock And Roll Preachers).

Le groupe

The Shakin’Mates est un quatuor dont la première formation date de 1995. Si le line-up a beaucoup changé depuis, deux membres des débuts sont toujours présents: Francis Lachet, guitare et chant, et Christophe Salmon à la batterie. Pierre Houllier, basse, et Giul De Casate, guitare, complète ce combo de la région parisienne.

Que nous propose les Shakin’Mates ? Vous prenez du blues, du rock’n’roll, du pub-rock, vous mélangez et vous avez la musique du groupe. Et cela pour la scène. Sur les albums, les titres ont droit à la présence d’invités: chœurs, chant, harmonica, claviers, et guitares. Ce qui donnent souvent aux morceaux une force supplémentaire. Avec peut-être la sensation d’un manque sur scène.

Le groupe a commis neuf albums depuis 2001: GIMME ONE MORE SHOT (12 titres), INSTINCT TO SURVIVE (16 titres), LIVE AT THE PLAN 2002 (5 titres), BACK IN THE NIGHT (19 titres), DON’T STOP BLUES ROCKIN (14 titres), ROCK AND ROLL THERAPY (15 titres) , NO PAIN, NO GAIN ! (12 titres) et les 2 albums que je vais vous présenter.

Rock’N’Roll Preachers

C’est sur Youtube que j’ai découvert le titre éponyme de cet album. Compo de Francis Lachet, Rock’n’Roll Preachers ouvre ce disque. A noter la présence de Jessie Lee (Jessie Lee & The Alchemists) et de Lena Woods (Nobody’s Cult) aux chœurs. Nous les retrouverons d’ailleurs sur d’autres titres. Et à l’intro, Loïc Malassagne (Hot Hell Room, Invading Chapel) joue de l’orgue.



Trois reprises suivent. The House Is Rocking (Stevie Ray Vaughan), un surprenant Unchain My Heart (Ray Charles) et Homework (Al Perkins). Retour à un titre original, Back From Hell que je trouve assez pub-rock. De nouveau des reprises comme Ridin’On the L & N (Lionel Hampton), Un chaud Nutbusch City Limits (Tina Turner) avec Jessie Lee et Francis Lachet au chant, et Stop It Baby (Inmates un des groupes préférés du compositeur).

Nouvelle compo personnel, My Morning Beauty, qui précède des reprises comme Bad Case Of Loving You (Moon Martin), Baby Jump (Mongo Jerry), Don’t Start Me Talkin’ (SB Willamson II) et Scuttle Buttin’ (Stevie Ray Vaughan). Re-compo de F. Lachet, Out Of Order, avant de conclure avec Wired All Night (M. Jagger). Un conseil sur ce dernier titre: montrez-vous patient et laisser le disque aller à son terme.

A noter aussi la participation sur cet album de Bala Pradal (Big Dez) aux claviers, de Marc Schaeller (Big Dez) à l’harmonica, d’Alexis Didier (Jessie Lee & The Alchemists) à la guitare sur Don’t Start Me Talkin’.

Cet album est donc un cocktail détonnant de blues, de pub-rock et de rock’n’roll. A son écoute, j’ai les pieds qui battent la mesure: c’est donc tout bon pour moi.

In Rock We Trust

Pour In Rock We Trust, le groupe a gardé la même recette que le précédent: même mélange, quasiment les mêmes invités, reprises et compos personnelles. Et ça fait un disque tout aussi dynamique que peut l’être Rock And Roll Preachers.

Reprises en introduction avec Human Canonball (Webb Wilder) et Mad Man Blues (J.L. Hooker). Première compo de cet album de Francis Lachet: All Inclusive avec Pat LLaberia (Pat LLaberia, Satisfaction) à la guitare. Puis trois nouvelles reprises, dont le classique Whola Lotta Shakin’ Goin’On (Jerry Lee Lewis), Love Me Two Times (Doors même si l’interprétation est plutôt inspiré de celle des Inmates)) avec justement la présence de Tony Oliver (Inmates) à la guitare, et I Just Want To Make Love To You (Willie Dixon) avant d’enchainer avec deux nouvelles compos: I’m Blue And Lomesone et It’s Better Later Than Never.



Poursuivons avec You Can’t Jugde A Book By The Cover (W. Dixon), avec Jessie Lee au chant, I’m In The Mood For You (Dr Feelgood), Keep Your Hands To Yourself (Georgia Satellites) et Rock And Roll (Led Zeppelin). Enfin pour finir, Shotgun (F. Lachet), Pack Fair & Square (Big Walter Price), dont Marc Schaeller (Big Dez) assure harmonica et choeurs et All Mighty (F. Lachet) avec Lena Woods (Nobody’ Cult) au chant et Alexis Didier (Jessie Lee & The Alchemists) à la guitare. Et ne pas oublier la présence aux claviers de Bala Pradal (Big Dez) sur cet album.

En conclusion

Tout comme le précédent, In Rock We Trust vous invite à bouger et s’écoute avec autant de plaisir. Et lorsque c’est possible en ces temps difficiles, le groupe défend ses titres sur scène. Dommage pour moi, la région Est de Paris est un peu loin de ma Normandie. En tout cas, à 12 € franco le CD, ne pas hésiter à envoyer un petit mail à Francis Lachet (voir sur leur site) pour acheter au moins ces deux disques.






Non, le Président n’était pas fou !

Paul Deschanel - Président de la République - 18/02/1920-21/09/1920
Paul Deschanel – Président de la République – 18/02/1920-21/09/1920

Le 23 mai 1920, le train présidentiel quitte Paris pour rejoindre Montbrison (Loire). A son bord, le Président de la République, Paul Deschanel, se rend à l’inauguration d’une sculpture de Bartholomé, à la mémoire du sénateur Emile Raymond, tué au commande de son avion le 21 octobre 1914. Mais c’est le Ministre de l’Intérieur, Théodore Steeg qui officiera à cette cérémonie, le Président n’ayant pas atteint le terminus.

Emile Raymond - Sénateur abattu au commande de son avion - 21/10/1914
Emile Raymond – Sénateur abattu au commande de son avion – 21/10/1914

Qu’est-il arrivé ?

Après avoir quitté la gare de Paris-Lyon à 21 h 30, le train présidentiel se dirige vers Nevers par Malesherbes. Mais tout “bascule” à l’approche du Pk 110, peu avant Montargis: le Président tombe du train. C’est un poseur de voie, André Radeau, qui va faire une rencontre insolite:

Ce que je vais vous dire va certainement vous étonner mon brave mais… je suis le Président de la République.

– Oui, enchanté. Moi, c’est la reine Elizabeth.

– Mais non, mais… je vous assure !

– Oui ! moi aussi !

Il est facile de comprendre A. Radeau, face à un homme en pyjama, en pleine nuit, le visage ensanglanté. Un autre poseur, Gustave Dariot, propose d’emmener l’individu chez lui, au PN 78. L’homme insiste dans ses propos. Le doute s’insinue chez la garde-barrière, Mme Dariot: “Il a les pieds propres, c’est certainement quelqu’un de très bien.”

Epoux Dariot
Epoux Dariot

Il n’en faut pas plus pour que la rumeur sur une supposée folie du Président Deschanel enfle. Les chansonniers, les polémistes, les politiques s’en donnent à cœur joie.

Qu’en est-il en vérité ?

Sur l’accident

Le Président Deschanel s’est retiré dans “ses appartements” vers 22 h. Pour ce qui advient ensuite, Alexandre Millerand, Président du Conseil l’explique ainsi aux journalistes:

Le Président se sentant indisposé par la chaleur (avait voulu) aérer son compartiment et abaisser la vitre. Celle-ci résistant, (il) se suspendit de toutes ses forces aux poignées. La fenêtre céda brusquement et M. Deschanel fut projetée dehors…

Voiture présidentielle - 1920
Voiture présidentielle – 1920

Sur la santé du président

Le docteur Logre, qui soigne le Président, résume la situation ainsi: Paul Deschanel était dans “un état de désorientation survenu au cours d’un réveil incomplet chez un sujet déprimé, fatigué et qui avait pris avant de s’endormir un médicament hypnotique.” (Le Monde, Mai 1948). Gérard Milleret appuie cette hypothèse dans une thèse (1981) et conclue qu’il s’agit plus d’une crise dépressive grave que d’une folie chronique. Dépression sûrement due à la fatigue nerveuse que son poste de Président de la Chambre des Députés (1912-1920) dont la moitié en période de guerre, son hostilité au traité de Versailles, et l’impression de n’être qu’un pion accentuent.

Paul Deschanel - Président de la République - 18/02/1920-21/09/1920
Paul Deschanel – Président de la République – 18/02/1920-21/09/1920

Paul Deschanel démissionne le 21 septembre 1920. Après une cure de repos, il revient sur la scène politique. Mais il meurt le 28 avril 1922, d’une pleurésie à l’âge de 67 ans.




Revue de Presse #4

Après plusieurs semaines d’absence, le blog devrait retrouver un rythme de parution plus régulier. Peut-être pas hebdomadaire dans un premier temps, mais le retour à la normale est prévu.

Blues Alive 76 n° 41

Pour cette quatrième revue de presse, je vais commencer par un fanzine gratuit. Blues Alive 76 est le travail d’un passionné de blues: Eric Van Royen. Aidé de sa compagne, Ghislaine, le couple sillonne les salles de concert et autres festivals de blues et nous retranscrit leurs sentiments dans cette publication de près de 50 pages. Et sur leur site, vous pouvez retrouver les 40 numéros précédents (cliquer sur l’image).

Dans ce n° 41, retour sur des festivals (Bay-Car Blues Festival, Art’n Blues Festival), des interviews (Isabelle Beauvais, Steven Troch Band, Country Pie), des émissions de radio (Sweet Home Chicago), des concerts (Flyin’Saucers Gumbo Spécial, JC Pagnucco/Laurent Choubrac, les Witch Doctors, une passion commune d’ailleurs). Et tout ça complété par une chronique CD et un agenda.

Une parution que je vous recommande chaudement.


Blues Magazine n° 102

Habitué de la rubrique, Blues Magazine 102 nous propose les interviews de Gérard Lanvin, de la Bako’s Family, Same Player Shoot Again, Little Big 6ster, Kid Colling Cartel, Jessie Lee & the Alchemists,Secret Garden & the Dusty Man, One Zee Band pour les francophones, et Archie Lee Hooker. Suite du dossier Mississippi Stories avec le 5eme chapitre. Autre rubrique habituelle, les comptes-rendus des festivals Grésiblues, Blues in Quissac, Blues Express et Festival Blues & Co.

Ce numéro consacre sa saga au guitariste Lonesome Sundown. Sans oublier la terrible rubrique des mauvaises nouvelles (Adieu Patrick Verbeke, Charlie Watts, Dusty Hill, mais aussi les moins connus Roy Gaines, LLoyd Price…). Ne pas négliger les chroniques concernant les dernières sorties, que ce soit CD, DVD ou livres.

Une lecture indispensable pour les amateurs de la note bleue.


Ferrovissime n° 113

Le dossier principal de ce numéro porte sur la remotorisation d’engins de la série des BB 66000. Autre dossier, la visite et l’histoire du centre autorails de Nantes-Orléans. Dossier aussi sur l’histoire d’un train: l’Aubrac, reliant Paris à Béziers en traversant le Massif Central.

Souvent oublié, le matériel remorqué a toujours une place dans Ferrovissime. C’est le cas des voitures OCEM à rivets apparents dont on nous présente l’aménagement intérieur. Dossier photos pour la vapeur avec une série sur les 040 TX. Et bien d’autres sujets

Revue complète traitant tous les aspects du chemin de fer.


Loco-Revue HS n° 80

La présentation d’un magnifique réseau HO est le thème de ce hors-série de Loco-Revue. Construit par Pierre Lefèbvre, il nous plonge dans la vallée d’Aspe, entre Pau et Canfranc au temps des BB Midi. Réseau d’une précision, d’une finesse exceptionnelle.

Pierre Lefèbvre nous explique aussi la conception de son réseau, la pose des voies et du décor, et son exploitation. Un fabuleux moment.


PK n° 1 – Vu de ma cabine

La déception de cette revue de presse. L’idée de cette parution, avec ces vues de cabine me plaisait. J’ai un très bon ami, conducteur, qui excelle dans le genre. S’il n’y a rien à redire sur les photos, la mise en page, plutôt en double page de certaines en gâche l’intérêt. Mais ce qui me déçoit le plus, c’est la qualité d’impression. Une qualité indigne d’une revue de cet acabit. Revue feuilletée en kiosque et vite remis à sa place.




En direct de Sweet Home Chicago

Un peu d’histoire

La radio fête son centenaire en cette année 2021. La première retransmission est celle d’un concert, le 26 novembre 1921, depuis l’émetteur de St Assise en Seine et Marne. C’est à partir de 1922 que les radios se développent.

Il faudra attendre 1981 pour voir une évolution importante de monde de la radio: la fin de la mainmise de l’Etat sur la radiodiffusion et la tolérance des radios libres. Il faut dire que depuis les années 60, des radios dites “pirates” émettaient tant bien que mal. Une des plus connues fut sans doute Radio Caroline, qui diffusait depuis un bateau, de la musique pop et rock.

Mais tous ne fut pas simple. Mais de nombreuses concessions sont faites : la puissance des émission est limitée, les stations ne doivent pas former de réseau et la publicité est interdite à l’antenne. Il s’ensuivra une logique de concurrence entre les R.L.P.Radios Libres Privées, et de nombreuses stations des premières heures vont disparaître.

Il existe désormais en France cinq catégories de radios privées définies par le Conseil supérieur de l’audiovisuel :

  • les radios associatives
  • les radios commerciales indépendantes
  • les radios commerciales locales ou régionales diffusant le programme d’un réseau thématique à vocation nationale
  • les radios commerciales thématiques à vocation nationale, sans décrochage régional
  • les radios commerciales généralistes à vocation nationale

En 1995, apparaissent la radio numérique (DAB +) et les premières webradios. N’ayant pas la prétention de vous raconter l’histoire de la radio, d’autres le font mieux que moi, c’est plutôt mes quelques instants dans le déroulement d’une émission en direct que je vais narrer.

Le contexte …

Radio 666 est donc une radio associative, située à Hérouville St Clair (14) et émettant sur 99.1 mhz. Vous pouvez aussi l’écouter sur le web à cette adresse: Radio 666. Elle fut créée en 1982 sous le nom de Radio Pour Tous, puis 99FM en 1986, et enfin, elle porte son nom actuel depuis 1991.

J’ai depuis longtemps cette envie d’assister à une émission de radio, d’en voir l’envers du décor. Pas forcement dans une grosse radio, peut-être même, surtout pas une grosse radio 🙂 . Et comme l’occasion fait le larron, dit-on, c’est grâce à Jean-Christophe Pagnucco (Les Witch Doctors) que le rêve s’est réalisé.

Lui et son ami et complice Laurent Choubrac étaient les invités de l’émission Sweet Home Chicago, le 26 juin dernier, pour ma 1112e. Ils nous ont donc invité, mon épouse et moi, pour assister à cette émission.

Sweet Home Chicago, c’est une émission indissociable de son présentateur, Marc Loison. Bientôt trente ans à la tête de cette émission et bientôt quarante de radio. Que ce soit, dans l’ordre, sur Radio Pince-Oreille, qui deviendra TSF98, puis bref détour chez Radio Vision Ouest, avant d’officier sur Radio Pour Tous. Après un passage sur Radio-Manche, retour sur Radio 666.

Le décor …

Une après-midi à Radio 666 - Emission Sweet Home Chicago de Marc Loison
Une après-midi à Radio 666 – Emission Sweet Home Chicago de Marc Loison

Le studio de Radio666 est situé au sous-sol de la MJC Maison Pour Tous d’Hérouville St Clair (14). Petit espace de quelques mètres carrés, avec derrière la vitre, la régie et de ce coté-ci le coin des invités.

Une après-midi à Radio 666 – Emission Sweet Home Chicago de Marc Loison

Les animateurs qui se succèdent ont la possibilité de passer des CD, des vinyles ou du MP3. Ils sont aussi présents sur les réseaux sociaux. Enfin, le téléphone permet des interviews en direct, en plus d’être en liaison avec les auditeurs.

Jean-Christophe Pagnucco et Laurent Choubrac sont prêts pour l'émission
Jean-Christophe Pagnucco et Laurent Choubrac sont prêts pour l’émission

Le programme …

Donc, ce 26 juin, Marc Loison reçoit des habitués de l’émission. Laurent Choubrac collabore occasionnellement depuis le milieu des années 2000, Jean-Christophe Pagnucco depuis le début de la décennie 2010. C’est en 2011 que nos deux complices se rencontrent, dans cette émission même. Début d’une réelle amitié, entre deux musiciens, deux érudits de la musique américaine.

Ayant carte blanche, nos amis, spécialistes ou fans de la musique américana, ont fourni à Marc Loison la liste (et les CD) des titres à passer. Peu de blues, mais une passion pour les songwriters américain. Et c’est sur un schéma bien rodée que se déroule l’émission. Présentation de l’artiste et du titre choisi, quelques commentaires (quelle érudition!). Et, mais ça les auditeurs ne l’entendaient pas, nos deux compères accompagnaient souvent le titre qui passait.

Laurent CHOUBRAC
Laurent CHOUBRAC

Jean-Christophe PAGNUCCO
Jean-Christophe PAGNUCCO

Marc Loison assure les enchainements, surveille et intervient sur les réseaux sociaux. Les disques se succèdent dans les lecteurs selon un ordre bien établi. Qu’avons nous entendu durant ces deux heures. Bruce Springsteen pour commencer, puis Neil Young, Les Stones, Bob Dylan, John Hiatt, et bien d’autres avant de terminer par Patrick Verbeke, et Francis Cabrel. Laurent et Jean-Christophe nous ont aussi gratifié d’un titre de leur album commun: Va Savoir Ou Ce Chemin Nous Mène ou de reprises (Dead Flowers des Stones et Got You On My Mind) en directes pour ces dernières .

En conclusion

Laurent et Jean-Christophe, c’est une collection de plusieurs milliers de CD, vinyles et K7. Une connaissance sans fond de la musique qu’ils aiment, et une interprétation sans faille de nombre de titres qu’ils écoutent. Chaque titre présenté dans cette émission est agrémenté de la petite anecdote qu’eux seuls peuvent connaitre 🙂

Nous avons aimé ces deux heures, en direct, au sein de cette petite radio. Nous remercions Marc Loison, Jean-Christophe et Laurent pour ce moment vite, trop vite passé. Mais pas tout à fait terminé.

A la fin de son émission, Marc cède sa place et le studio à son successeur. Nous nous retrouvons tous dans le couloir pour un dernier verre. Au bout de quelques minutes, Jean-Christophe empoigne sa guitare et nous chante une chanson. Laurent lui emboite le pas, et pendant près d’une heure, ils nous gratifient de leurs talents: Moment Magique.




Revue de presse #3

Blues Magazine #101

Dans ce numéro, schéma classique: interviews, dossiers, sagas et comptes-rendus. On y retrouve pour les interviews, des noms comme John Mayall, Gaëlle Buswell, Delgres, Dominique Fils-Aimé, Jerry T. & The Black Alligator, SuperdownHome et Jean-Paul Pagnon. Une dernière interview concerne le Matt’s Guitar Shop, magasin un peu spécial et unique.

Au sommaire aussi, la suite de la saga sur les histoires du Mississippi. Autre saga, celle consacrée au guitariste Pee Wee Crayton. Et vous y trouverez les habituelles rubriques sur les sorties de livres, CD et DVD.

Ferrovissime #112

Les portraits de ce numéro concernent les belles Hudson: 232 R, 232 S, et 232 U. Elles ont quitté la scène il y a une soixantaine d’années. Dans ce numéro, vous y découvrez des articles sur les trains à vapeur des Houillères du Nord, une anecdote sur la 2D2 5525, sur les mesures prises par fortes chaleurs, la présentation du PC de Montpellier…

… Le trafic sur la rive sud du canal de l’Ourcq en 1981, le Latil pousse-wagons, le Thermal-Express, les couleurs des intérieurs des voitures OCEM. Et bien d’autres sujets.

Loco-Revue #888

Pour ce mois de juillet, Loco-Revue annonce 132 pages. Des réseaux, en Oe (Ste-Agnès de Gilbert Gribi), en Ho (Marcigny, Sangatte-Revin), le décor, l’exploitation numérique, les améliorations du matériel roulant composent le sommaire de ce numéro 888.

Sans oublier les rubriques habituelles. Un numéro complet.

Rail Miniature Flash #654

Toutes les échelles dans ce numéro. Du N avec une transposition de la gare de St Hilaire de Riez, du HO avec la suite de la construction de l’imposant poste des Batignolles, du décor pour le O et le HO. Le dossier (43 pages) porte sur la ligne des Cévennes.

Les rubriques habituelles concernent l’amélioration ou la construction de matériel roulant, la connaissance de la signalisation. Sans oublier les rubriques nouveautés

Rails d’Autrefois #23

Rails d’Autrefois est une revue éditée par le Cercle Historique du Rail Français. Plutôt axé sur les chemins de fer avant la SNCF, elle édite cette revue avec des sujets originaux, très documentés, avec une iconographie riche et souvent inédite.

Son leitmotiv est le suivant: Publier sur le vieux chemin de fer et en préserver la mémoire technique est l’objet central des activités du Cercle.




La fin des anciennes compagnies et la création de la SNCF

La situation avant 1928

La convention de 1921 entre l’Etat et les anciennes compagnies (appelées aussi les grands réseaux) remplace celle de 1883. Elle est négociée avec l’ensemble des réseaux, et non compagnie par compagnie.

Cette convention peut se résumer ainsi:

A la charge de l’Etat:

  • L’Etat prend en charge les dettes de guerre.
  • Il efface les dettes antérieures à la guerre.
  • L’Etat s’engage à reconstruire les voies ferrées telles qu’elles étaient en 1914
Logos anciens réseaux
Logos anciens réseaux

Mais l’Etat impose quelques conditions:

  • Création d’un Comité de Direction de 21 membres pour les questions d’intérêt commun aux compagnies
  • Création d’un Conseil Supérieur des Chemins de Fer ( pour assurer que l’exploitation des réseaux correspondent aux intérêts de la nation)
  • Renforcement du pouvoir du ministre des Travaux Publics sur certaines décisions
  • Les compagnies ne demanderont plus de dommages de guerre
  • Création d’un fonds commun destiné à permettre l’équilibre de l’ensemble des réseaux

Les compagnies doivent donc renflouer le réseau de l’Ouest-Etat, constamment déficitaire. Et l’Etat accroit son autorité, favorise l’exploitation et la gestion des réseaux, et incite à l’unification. Mais 1928 sera la dernière année prospère des grands réseaux.

La situation après 1928

Dès 1929, s’amorce le déclin des compagnies. Elles imputent ses difficultés sur l’augmentation des dépenses de personnel et sur la loi des 8 heures et son application aux chemins de fer. A cela s’ajoute le poids des impôts.

Devant l’apparente prospérité des années 1928/1929, l’accroissement du trafic s’équipent. Mais au moment de la crise de 1929, beaucoup d’équipements est excédentaire. Par contre, les tarifs n’ont pas bougé. Les recettes font alors défaut.

Réseau ferré 1930
Réseau ferré 1930

Excepté le réseau de l’Est, tous les autres sont déficitaires en 1930. Les pouvoirs publics n’écoutent pas les revendications des compagnies. L’Etat préfère les emprunts à l’augmentation des tarifs. Les compagnies dénoncent aussi le taux élevé des impôts, ainsi que certaines obligations tarifaires (réduction pour certaines catégories de voyageurs). Les compagnies souhaitent aussi revoir le mode d’exploitation des lignes secondaires. A cela, s’ajoute la concurrence d’autres moyens de transport.

Le début des années 30

Le chemin de fer doit faire face à une concurrence accrue d’autres moyens de transport. La batellerie, considérablement modernisée, et l’automobile deviennent redoutables. L’aviation attendra encore une vingtaine d’années pour s’immiscer dans cette concurrence.

Déjà, des lignes d’intérêt local ferment, ainsi que certaines lignes secondaires. Les pertes des compagnies s’accroissent. La coordination des transports ou une nouvelle liberté d’action du rail germe dans les esprits. Malgré quelques pistes envisageables pour redresser la situation, aucune décision n’est prise.

La crise touche la France, et ses transports, en particulier ferroviaire. Il n’y a toujours pas de relèvement des tarifs, les impôts restent élevés et certaines obligations de maintien de dessertes déficitaires font partie des griefs des compagnies contre l’Etat. L’idée de nationalisation apparait.

Renault TE
Renault TE

Les compagnies ne sont pas sans propositions. La grille tarifaire, voyageurs et marchandises, évoluent. Des innovations techniques sont mises en place (comme le remplacement de trains vapeur par des autorails en périodes creuses). Mais pour les compagnies, les frais de personnel et les impôts pèsent beaucoup trop dans leurs comptes.

L’Etat profite de la situation

Par l’avenant du 6 juillet 1933 de la convention de 1921, l’Etat introduit quelques réformes. Elles sont d’ordres administratives, financières et commerciales.

Au niveau administratif, les mesures suivantes sont prises: introduction d’administrateurs d’Etat, création de la commission des marchés, études pour rationaliser et utiliser le matériel. A cela, s’ajoute la fusion des réseaux PO et Midi, et la cession de ligne du sud-Bretagne au réseau de l’Etat. Enfin, l’Etat demande la réintégration des cheminots révoqués lors de la grève de 1920 (ce que les Compagnies refuseront).

Fusion PO-Midi
Fusion PO-Midi – Le PO Illustré – 29 septembre 1933

Pour les mesures financières, elles portent sur la réduction de l’impôt sur les voyageurs, et la modification du système des primes de gestion institué par la convention de 1921.

La réforme, au niveau commercial, est prévue en tenant compte de l’exploitation de lignes secondaires par autorail. Les tarifs doit rester stables avec une exploitation possible par les services routiers de substitution.

La coordination des transports

Trois conceptions différentes de la coordination des transports se fait jour.

Une solution libérale qui préconise de laisser la situation en l’état, au détriment des chemins de fer fer et à l’avantage de la concurrence déloyale de l’automobile, au détriment de l’intérêt général.

Une autre solution est de coordonner tous les transports et de prononcer la déchéance des compagnies. La crainte du monopole de l’Etat dans l’Etat rend cette solution inenvisageable.

Une dernière solution consiste à inciter des ententes entre les transporteurs. Ce qui va supposer la fermeture de nombreuses lignes et le début des fermetures de lignes secondaires. Près de 100 000 km de services automobiles voyageurs concurrencent le chemin de fer.

Malgré les mesures prises, les causes du déficit des compagnies augmentent. Elles s’organisent sur le plan commercial et technique, mais ne peuvent empêcher la fermeture de près de 11 000 km de voies ferrées.

La nationalisation

Après discussions et négociations entre l’Etat et les compagnies, un accord est trouvé pour la création d’une société anonyme par actions, régie par des capitaux de droit privé, dont l’Etat détient 51%. Son régime d’exploitation est celui d’une entreprise privée. Les risques et périls restent à l’Etat. On peut résumer ainsi: la SNCF n’est pas une société civile mais un service public érigé en régie industrielle.

L’objet de la société est l’exploitation du réseau qui est propriété de l’État et dont la SNCF est concessionnaire, la construction éventuelle de nouvelles lignes, ainsi que la participation à toutes opérations se rattachant à son objet social pour une durée limitée à 45 ans.

Au premier janvier 1938, la transition entre les compagnies et la nouvelle SNCF se passe en douceur. Les trains gardent les mêmes numéros, alors que les uniformes et le matériel est progressivement marqués du nouveau sigle.

En application du décret-loi de 1937, les 5 grandes compagnies ferroviaires du pays sont fusionnées, le 1er janvier 1938, afin de donner naissance officiellement à la Société Nationale des Chemins de Fer Français. Le réseau français compte alors 515 000 cheminots et 42 700 km de voies.

Elle s’organise autour de cinq régions : Est, Nord, Ouest, Sud-Est et Sud-Ouest. Ces régions correspondent, approximativement, aux anciens réseaux privés et publics

La particularisme régional perdurera de longues années encore.




Let’s rock’n’roll…

Effectivement, on peut le chanter: en avant la musique. Depuis près de 10 mois, dans mon cas, la musique live avait cessé de vivre. Les circonstances avaient réduit les musiciens au silence, les techniciens au repos forcé, le public à ne plus sortir.

Depuis quelques jours, même si c’est encore fragile, le cours de la vie semble reprendre. Et la Fête de la Musique peut-être le moment rêvé pour renouer avec les concerts. Mais dans les faits, ce n’est pas tout à fait le cas. Entre les municipalités qui n’ont pas pris de risques à l’organiser, celles qui ont accepté tardivement, ce 21 juin 2021 fut assez chaotique.

Mais il y a eu des rayons de soleil, enfin si l’on peut l’écrire ainsi vue la météo de ce jour, comme à Orbec.

Fête de la Musique - Orbec - 21/06/2021
Fête de la Musique – Orbec – 21/06/2021

L’organisation avait bien fait les choses. Dans un endroit clos, à coté du centre culturel, trois groupes ont été invité à partager leur musique, très américana 🙂 : Terry Scott Band, Larry and The Spirit Of Memphis, et les Witch Doctors.

Terry Scott Band

Tout commence avec Terry Scott, accompagné par le saxophoniste Chris Maillet. Une heure de standards country, rock, blues. Terry Scott était le chanteur du groupe Heaven, qui partagea l’affiche du festival de l’Ile de Wight 1970 avec Hendrix, Dylan, Joe Cocker et d’autres … Lors de la tournée du Jeff Beck Group en France, en 1972, à laquelle participait Heaven, Terry Scott découvrit la France, et décida d’y rester. Il a côtoyé des artistes comme Willam Sheller, Nino Ferrer, Jacques Higelin…

Terry Scott - Orbec - 21/06/2021
Terry Scott – Orbec – 21/06/2021

Larry And The Spirit Of Memphis

C’est au tour de Larry And The Spirit Of Memphis de se présenter. Comme le nom du groupe le laisse supposer, nous avons eu droit a des standards, en version originale ou en version française, . Malgré la pluie qui s’était invitée, Larry et sa bande assurent et captivent le public. Les premiers pas de danse sont exécutés malgré “l’interdiction “. Accompagné de Miss Bridget à la basse, d’Eric Michel à la guitare et de Frank Bisson à la batterie, Larry Lacoste exécute avec justesse sa prestation. Un petit reproche cependant. Le groupe semble être sur la réserve. Il manque cette petite étincelle de folie qui aurait rendu le show presque parfait.

Larry Lacoste et Bridget - Larry & the Spirit of Memphis - Orbec - 21/06/2021
Larry Lacoste et Bridget – Larry & the Spirit of Memphis – Orbec – 21/06/2021
Eric Michel - Larry & the Spirit of Memphis - Orbec - 21/06/2021
Eric Michel – Larry & the Spirit of Memphis – Orbec – 21/06/2021

Les Witch Doctors

C’est au tour du trio normand de monter sur scène pour clôturer cette soirée. Trio sur le papier, c’est à quatre qu’il se présente, puisque l’ami Laurent Choubrac s’est joint au groupe.

Les Witch Doctors - Orbec - 21/06/2021
Les Witch Doctors – Orbec – 21/06/2021

Le concert débute avec des titres des 3 albums du groupe: Du Sang Dans La Bouche, Tenir Debout, 14 heures par jour, Je Te Le Dois, etc … A noter l’apparition de Chris Maillet (saxophone) du Terry Scott Band sur Je Vais Où Le Vent Me Porte

JC Pagnucco & Chris Maillet - Orbec - 21/06/2021
JC Pagnucco & Chris Maillet – Orbec – 21/06/2021

… Il apporte une petite touche particulière à ce morceau. Après l’intermède du beau Omaha, titre écrit et chanté par Laurent, figurant sur le split album Va Savoir Où Ce Chemin Nous Mène, quelques autres titres des Witch avant une deuxième partie bouillonnante.

Laurent Choubrac - Orbec - 21/06/2021
Laurent Choubrac – Orbec – 21/06/2021

Interprétant des standards des Stones, de Dylan, Ray Charles ou de Chuck Berry, la machine s’emballe. Terry Scott rejoint la bande pour deux titres…

JC Pagnucco & Terry Scott - Orbec - 21/06/2021
JC Pagnucco & Terry Scott – Orbec – 21/06/2021

… et une débauche d’énergie des musiciens sur des morceaux comme Unchain My Heart, Let It Rock ou Great Balls Of Fire. Quelle jouissance de voir les guitares de Laurent et de Manu ainsi que le saxo de Chris “s’affronter” sur le devant de la scène. Et dans le public, ça danse.

En résumé, le groupe a fourni une prestation une nouvelle fois de haut niveau. L’envie peut-être. JC en meneur de bande, toujours aussi efficace au chant et à la basse, un Olivier fidèle à lui-même à la batterie, Laurent et Manu, deux guitaristes complémentaires, et la participation de Chris Maillet, le saxo, en deuxième partie ont fait que ce set était top.

Olivier Gebenholtz, Chris Maillet & Emmanuel Desnos - Orbec - 21/06/2021
Olivier Gebenholtz, Chris Maillet & Emmanuel Desnos – Orbec – 21/06/2021

Et tout ce monde présent à Orbec a été heureux de cette soirée: les musiciens, le public et les techniciens. Pensées à Dédé et à Nounours qui assurèrent la partie technique de cette soirée. Pour eux aussi , c’est un soulagement de reprendre la route.

Et maintenant…

Pour les groupes locaux comme ceux ci-dessus, l’espoir de pouvoir rejouer régulièrement est présent. Les dates de concert affluent en particulier pour les Witch Doctors. L’envie de renouer durablement avec la scène, ce qui leur manque, le moyen de pouvoir travailler sur les projets, mis en sommeil par la pandémie, et aussi de renouer le contact avec le public. Contrairement aux “stars”, c’est leur seul moyen d’exister.




Il faut peu de choses pour rêver…

Enfin, quand on dit peu de choses, tout est relatif. Quand on voit ce que coute l’objet de mon rêve d’aujourd’hui. Plus de 7000 euros quand même, mais bon, oublions-en le coté matériel, et concentrons-nous sur l’objet.

Quoi qu’est-ce donc ?

Il s’agit du dernier né de la section photographie de Sony: l’α1. Un APN (appareil photo numérique) hybride, haut de gamme, très haut de gamme pourrais-je dire. Un appareil hybride n’a pas de miroir, ce qui permet de le rendre plus compact qu’un Reflex classique.

APN A1 Sony - Crédit: Sony
APN A1 Sony – Crédit: Sony

Plein format 35 mm, il embarque un capteur CMOS Exmor RS de 50.1 Mégapixels, et le traitement est assuré par un processeur Bionz XR. Il permet des rafales de 30 img/sec, de filmer en 8K 30p ou en 4K 120p.

Petit historique de l’histoire photographique de Sony

Sony reprend l’activité photo du groupe Konica-Minolta en 2006. Minolta est un poids lourd du secteur de la photo, étant à l’origine de quelques innovations techniques majeures (autofocus, stabilisation du capteur). Il a aussi fabriqué un parc conséquent d’objectifs. Sony fabrique des capteurs pour sa gamme de compacts et pour d’autres marques (sauf Canon et Olympus). Ce dernier a pour objectif de devenir un acteur majeur sur le marché du Reflex.

Appareil photo argentique Dynax 800si Minolta
Appareil photo argentique Dynax 800si Minolta

Tout en se basant sur la technologie Minolta, Sony prépare déjà une évolution, voire une révolution: les hybrides. Tout en continuant à développer ses Reflex série A, Sony prépare le terrain d’une nouvelle génération d’APN: les mirrorless (littéralement: sans miroir). La visée devient numérique.

Après les NEX, apparaissent la série des A7, appareil à objectifs interchangeables (monture E), au plein format (24 x 36 mm) et qui peut enregistrer des vidéos au format 4K.

Le succès des A7, l’introduction du A9 conforte Sony dans l’idée d’abandonner le Reflex classique et de se consacrer au marché de l’hybride. Même si dans ce secteur le fabricant japonais semblait avoir une petite avance, les concurrents (Canon, Nikon) ne se laissent pas distancer.

En frappant fort avec cet α1, Sony veut garder l’avantage.

Alors, cet α1, c’est quoi ?

L’α1, c’est un capteur CMOS Exmor RS™ 50,1 mégapixels,  plein format empilé et rétro-éclairé et une mémoire intégrée. L’α1 peut filmer en continu jusqu’à 30 images/s tout en proposant une mise au point automatique à détection de phase rapide et précise, ainsi que des films 8K de très haute qualité.

Le processeur est un BIONZ XR aux performances de traitement améliorées (capture et traitement du signal) par rapport à son prédécesseur.

Processeur BIONZ XR - Crédit: Sony
Processeur BIONZ XR – Crédit: Sony

L’autofocus est rendu très fluide grâce à la vitesse de lecture du capteur (120 calculs AF/AE par seconde). Ce qui permet un suivi très précis, et une exposition toujours ajustée.

L’obturateur électronique a un fonctionnement silencieux, appréciable pour la photo de spectacle ou animalière. Et une durée de vie supérieure à son homologue mécanique.

A noter la disparition d’images noires lors des réglages d’exposition, même en rafale. Parmi d’autres caractéristiques de l’α1 Sony:

  • Haute résolution et sensibilité élevée avec 15 diaphs de gamme dynamique
  • Synchronisation flash obturateur électronique + synchronisation mécanique ultra-rapide (synchro possible jusqu’à 1/400e)
  • Prises de vue anti-scintillement avec obturateur électronique
  • Plage de sensibilité étendue (ISO100~32 000 pour les photos et les films (peut être étendue à ISO50-102 400 pour les photos)
  • Stabilisation d’image optique intégrée sur cinq axes
  • Nouveau mode Mise au point automatique Eye AF en temps réel pour oiseaux
  • Suivi en temps réel stable
  • Mise au point automatique à détection de phase avec couverture complète de 759 points
  • Viseur haute résolution offrant la vue la plus large dans sa catégorie
  • Et bien d’autres encore …
APN A1 Sony - Crédit: Sony
APN A1 Sony – Crédit: Sony

Oui, mais …

On va me faire remarquer qu’une photo, ce n’est pas l’APN qui la fait, mais le photographe derrière le viseur. C’est tout à fait vrai, mais le résultat ne sera pas le même selon l’appareil utilisé. Et les caractéristiques et fonctionnalités de cet α1 aide quand même à augmenter les possibilités de création du photographe.

Son seul défaut, c’est son prix. A plus de 7000 € la bête, il est réservé aux professionnels. Mais il est indéniable que certaines caractéristiques feront leur apparition sur des boitiers beaucoup moins chers. Et l’amateur pourra ainsi en profiter. Une chose est sure: Sony l’électronicien a maintenant sa place dans le monde des constructeurs d’APN, et mène la danse sur le créneau des hybrides.

APN A1 Sony - Crédit: Sony
APN A1 Sony – Crédit: Sony

Je vous laisse, j’ai quelques grilles à remplir ou à gratter si mon rêve veut devenir réalité 🙂