… ou l’histoire d’un rendez-vous manqué.

Nous sommes à la fin des années 70. De retour du service militaire et peu de moyens, il ne fallait pas se tromper lors de l’achat d’un disque.

Et quelque fois, il fallait faire un choix. Et j’ai du le faire entre Backstage (groupe de Paul Personne)…

… et Ganafoul.

La balance pencha vers le second, avec des goûts personnels s’orientant plus vers le hard-rock que le blues-rock.

Dans la presse rock, le nom de Paul Personne revenait régulièrement et l’on pouvait entendre à la radio des titres comme Barjoland ou Ca va rouler.

Il m’aura fallu près de 40 ans pour enfin redécouvrir cet artiste. A suivre les Witch Doctors, dont Paul Personne est cité comme référence, j’ai fouiné sur Youtube pour en savoir plus.

La première vidéo visionnée est un boeuf de Louis Bertignac et de Paul Personne. Ce fut un choc. P****n, pourquoi avoir attendu tout ce temps pour découvrir ce super guitariste qu’est Paul.

J’ai donc continué à m’intéresser au personnage. Pour découvrir qu’il est de ceux qui ont bâti le blues français, avec des gens comme Bill Deraime, Patrick Verbeke, Benoit Blue Boy, Hubert-Félix Thiéfaine.

Il était temps de se constituer une petite discographie de l’homme à la Gibson

Ca tombe bien, Funambule ou tentative de survie en milieu hostile est sorti en 2019.

Outre le fait d’être un très bon musicien, Paul Personne est aussi un auteur de talent et qui chante en français comme ses compères précités.

Funambule est un album électrique, avec des textes et des riffs endiablés accompagnant sa voix rocailleuse.

Des morceau comme Les Dégâts ou Comedia, sont plutôt pessimistes. Pourquoi ce sous-titre : “Tentative de survie en milieu hostile” ? 

Parce que je crois que je me suis fait avoir par ce qui se passait dans la vie. C’est ce que j’ai toujours fait dans tous mes albums, plutôt que de faire des bluettes. Entre les États-Unis et la France, on sortait de séquences politiques avec des bonimenteurs. Au début, tu rigoles, en entendant ces gens parler. Tu te dis : “Ouais, c’est comme d’hab’” Je voulais faire un album plus “à côté”, sans tenir compte de ce qui nous terrasse tous les jours quand on allume la télé. Et en fin de compte, je me suis fait piéger par moi-même. Tout ce que je notais, c’était par rapport à ce que je voyais aux infos et à ce que j’entendais. Même des potes sortaient des litanies de conneries ! À certains moments, il y a une sorte de boule de colère qui est à l’intérieur et qui ramène à tout ce que je pense depuis que je suis môme par rapport à l’être humain. À ce qu’il est, à ce qu’il fait, à cette pseudo-intelligence qu’il croit avoir et qu’il utilise très mal par rapport aux animaux. Je ne crois pas qu’un monde d’animaux détruirait la planète en deux siècles, après une Révolution industrielle. Donc, une fois que tout ça se met en forme dans un shaker interne, ça donne ce genre d’album.

Interview de Paul Personne par Bastien Brun – RFI

Tout est résumé en cette réponse.

Dans Puzzle 14, sorti en 2014, l’état d’esprit était déjà le même, preuve que les choses ne semblent guère avoir changé…

…comme dans Pardon Animal dont j’adore cette interprétation (tiré du DVD live Electric Rendez vous )

Paul Personne sait aussi rendre hommage à ses pairs anglo-saxons, à l’image de Lost In Paris Blues Band qu’il a commis en 2016. Album de reprises de titres de Janis Joplin, Muddy Waters, Tom Waits, Bob Dylan et d’autres qui montre bien l’éclectisme du bonhomme.

Il ne me restait plus qu’à assister à un concert, le live étant pour moi le top pour apprécier un artiste.

Annoncé en concert à Argentan, dans le cadre du Printemps de la Chanson, pour la mi-mars, l’occasion était trop bonne pour en profiter.

Las, en cette période troublée par le Covid-19, le concert est annulé, ou plutôt reporté, quelques heures avant. Beaucoup de frustration pour ce nouveau rendez-vous manqué: maudit vendredi 13 !

Combien de temps faudra-t-il attendre pour avoir l’opportunité de le voir enfin sur scène ? Si tout va bien, peut-être le 18 juillet prochain, à Châtellerault (86), dans le cadre des Heures Vagabondes, s’il n’y a pas une nouvelle occasion avant !

Depuis plus d’un an maintenant, je vous propose des articles relatant l’histoire d’une ligne ou d’un matériel.

Ce fut possible grâce aux différents documents en ma possession ou consultable sur internet

Je n’écrirai pas aujourd’hui sur ceux en ma possession (ce sera pour plus tard) mais sur ce que l’on peut trouver sur la toile

La première ressource est le site Gallica. Il est d’une immense richesse.

Dans le domaine qui nous concerne, il permet de consulter l’intégralité de la revue RGCF (Revue Générale des Chemins de Fer) de 1878 à 1972. Vous pouvez d’ailleurs retrouver ici les sommaires de la revue jusqu’en 1942. Ceux des 30 années suivantes y seront ajoutés d’ici la fin du mois.

De nombreuses revues de la fin du 19^e siècle et du début du 20^e y sont consultables: dans le domaine du génie, de la mécanique, …

L’apprentissage de la recherche sur Gallica est assez difficile. Sans les bons mots-clés, les résultats affichés proposent des milliers de documents. Le travail de lecture est long et fastidieux. Mais parfois, vous tombez sur des petits trésors.

L’autre ressource est Internet lui-même. Les bons mots-clés dans votre moteur de recherche favori, et une longue liste de sites s’affiche. Un long travail de lecture et de tri est, la aussi, toujours nécessaire. Que ce soit pour des sites professionnels ou amateurs, la qualité des ressources présentées est souvent très riche, mais peut être aussi douteuse.

Si Wikipédia est souvent en bonne position dans les résultats, les informations sont parfois succinctes et demandent une réelle vérification par ailleurs.

En résumé, Gallica et Internet en général sont un vivier exceptionnel d’informations. Ils tendent à supplanter les archives papier, très souvent numérisés. Mais ces derniers ont toujours leur intérêt et feront l’objet d’un article dans les prochains mois. Car, outre l’intérêt documentaire, ils sont les témoins d’une époque en tant qu’objet.

En 2019, les articles ont surtout porté sur les lignes ornaises. 2020 sera l’année des locomotives, à vapeur ou diesel, et des autorails ayant circulé autour d’Argentan

Important dépôt vapeur, Argentan a eu à son effectif des locomotives à l’histoire prestigieuse (231 Etat, 141 R et 141 P SNCF par exemple) et des séries plus discrètes mais tout autant besogneuses.

La fermeture du dépôt en 1971 fit que le matériel diesel, qui succéda aux vapeurs, ne fit que des relais. Il venait des dépôts de Caen, Rennes ou Tours. Voire de plus loin (Longueau, Chambéry…)

Le premier article concerne une série de machines que j’aimais bien, que j’ai connu sur les trains de granulats au départ des carrières de Vignats ou de Chailloué: les A1A-A1A 68000

Deuxième partie 2015/2019, pour cette décennie de photos ferroviaires sur le secteur d’Argentan, et aussi un peu ailleurs.

2015

Du classique pour cette année 2015: Les Régiolis et les X 72500.

Les EAD vivent leur dernière année sur les Dreux-Argentan et Argentan-Granville

Beaucoup de trains de granulats, au départ des gares de Vignats et de Chailloué. Trains assurés par ECR, ETF, VFLI ou Infra

Quelques inédits comme l’Eurostar en essai sur Tours-Poitiers, ou l’autorail Billard sur la Transvap

On peut encore voir des BB 67400 sur la région, avec l’Infra sur les Vignats-Sablé ou la CMR sur les trains de Corails radiées.

2016

Les X 73500 assurent pour peu de temps les TER entre Argentan et Dreux ou Granville

Toujours de beaux trains de granulats avec les belles rames ETF, ou les belles € 4000 VFLI.

L’X 93953 ex-Breauté-Fécamp, coule des jours heureux sur la Transvap.

Et une BR 186 ECR, que j’aime bien comme machine, sur l’axe Paris-Bordeaux

2017

Plusieurs livrées sur l’Est Parisien entre les BiBi Transilien, les NAT et autres Coradia, vues autour de Verneuil l’Etang

Un peu de TGV sur la LGV SEA

Un nouvel opérateur, LINEAS, traverse notre région sur des trains de céréales Sotteville-La Hutte ou Sotteville-Conneré.

Les CC 72100 assurent des navettes entre Granville et Argentan pendant la saison des feuilles mortes.

Une petite 040 T à voie de 60 se promène dans un décor bucolique.

2018

Le matériel radiés continu de se déplacer de dépôt en lieux de garages, que ce soient des locomotives ou des voitures voyageurs, derrière les locos de la CMR

Qui assure aussi l’acheminement de matériel touristique, comme la 231 G 558 vers Nantes.

Et ce sont les mêmes hommes qui présentent en gare du Mans les BB 63624 et 141 R 1199

2019

Toujours du granulats, du matériels radiés en cette année.

Mais quelques inédits: le tramway de Caen le jour de son inauguration, la BB 60000 Infra, la Z 26500 ou les engins de l’Infra.

Bien que je fasse de la photo ferroviaire depuis près de 35 ans, c’est la dernière décennie qui vient de s’écouler que je vais mettre en valeur.

Au fil des ans, on y voit des nouveaux engins ou trains, d’autres qui quitteront la scène, et les indéboulonnables, toujours présents.

Il en est de même des opérateurs ferroviaires.

Photos prises majoritairement en Normandie, mais avec quelques exceptions.

2010

Pour cette année, du classique, sauf la BB 27000 VFLI, prise lors d’un séjour dans la région nîmoise.

La BB 63526 effectuait ces derniers tours de roue. Elle sera radiée l’année suivante

2011

Cette année sera marquée par la disparition des rames tractées sur Caen-Tours, assurées en BB 67300/400. Trains repris par les X 72500.

Les UM3 d’X 72500 avait la particularité de faire Caen-Paris via Argentan, à vide, le vendredi après-midi, pour assurer les pointes du soir sur Paris-Granville.

2012

L’X 73507 assure un train Tours-Chinon. Les X 73500 ne se sont guère imposés sur Caen-Tours ou Paris-Granville. Dû à certains problèmes spécifiques à ces engins.

Train particulier que celui tracté par la A1A-A1A 68540, avec la CC 72084 en véhicule. Il s’agit d’un train spécial entre Orléans et la Bretagne

Quant à la BB 15035, elle ne sait pas encore qu’elle sera remplacée en 2020/2021 par des automotrices.

2013

Cette année-là, une disparition: le train de pèlerins. L’UM de BB 67400 emmène le dernier train vers Flers.

Ce fut aussi l’occasion de voir l’X 2403 dans la région.

Quant au tramway, il s’agit de celui du Mans

2014

Encore l’X 2403 qui quitte la Normandie pour rejoindre sa région d’attache: l’Auvergne.

Trois opérateurs privés (VFLI, Europorte, ETF) pour un même endroit: la carrière de Chailloué. Pendant quelques temps, ils se côtoyèrent dans cette carrière.

La BB 27001 M est la seule infidélité à la région: elle circule sur l’axe Paris-Bordeaux

Les 5 années suivantes dans les prochaines semaines.

Avec un peu de retard, première rubrique musicale de l’année. Elle se résume à deux concerts et à un album.

Tout d’abord, le concert de sortie de l’album de Jean-Christophe PAGNUCCO et Laurent CHOUBRAC au Portobello à Caen. Puis le concert hommage des Witch Doctors à Johnny Hallyday au Soubock. Enfin, la découverte de GHALIA grâce à l’émission Sweet Home Chicago.

Sortie de l’album de Jean-Christophe Pagnucco et de Laurent Choubrac

Le 10 janvier dernier, nos deux amis présentaient au public un album de 14 titres, répartis équitablement entre les deux auteurs.

Quand j’écrivais en titre que le talent est dans nos campagne, l’écoute de ce CD peut en être la preuve. Notamment dans les textes.

Beaucoup d’émotions dans certains titres, comme les Omaha et Mary était si belle de Laurent Choubrac, …

…ou les Tony Joe et Le vieux théâtre de Jean-Christophe Pagnucco.

Pour en savoir plus, je vous invite à parcourir mes chroniques sur le site des Witch Doctors: Présentation de l’album et Concert de sortie de cet album.

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Hommage à Johnny

Autre preuve, concernant le talent, quand il s’exprime dans le concert hommage des Witch Doctors (encore eux 🙂 ), accompagné de Laurent Choubrac (encore lui 🙂 ), au Soubock le 31 janvier dernier.

Nouveau concert de folie après celui du 14 décembre 2019, au même endroit.

Outre le fait que ce soit un hommage au Taulier national, c’était avant tout un sacré bon concert de rock’n’roll. Par la performance musicale de nos quatre musicos, mais aussi la performance vocale de Jean-Christophe, le chanteur.

Et la performance, c’est 58 titres en 4 h 25. Une rythmique basse-batterie d’enfer, portant le chant et les guitares, entraînant le public à chanter.

Même lorsque Jean-Christophe chante seul, l’ambiance ne retombe pas.

Le compte-rendu de cette soirée à cette adresse.

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L’album de Ghalia: MISSISSIPPI BLEND

Ghalia est une jeune artiste belge dont j’ai découvert l’album dans une émission de radio. Elle était l’invité de Sweet Home Chicago, sur Radio666 (99.1 FM).

Vous pouvez retrouver son interview par Marc Loison sur le podcast suivant: Sweet Home Chicago à partir de la 25_^eme minute.

C’est un album de 11 titre que Ghalia a enregistré aux USA, plus précisément dans le Mississipi. Elle s’est entourée de musiciens du cru pour nous sortir un album blues & rock’n’roll.

Lightnin’ Malcolm et Smokehouse Brown à la guitare, Watermelon Slim à l’harmonica et au chant, Cédric Burnside ou Cody Dickinson à la batterie et Dean Zucchero à la basse entourent donc Ghalia au chant et à la guitare slide.

Mais qui est Ghalia?

Une petite Belge passionnée par le Rhyth’m’n’Blues, le vieux Rock’n’roll et le Boogie, vite attirée par le berceau des musiques qu’elle aime et voyage en Louisiane, dans le Mississippi, le Missouri, l’Illinois ou le Tennessee, où elle profite du hasard des rencontres pour monter sur scène et collaborer avec de talentueux musiciens américains. Elle écrit et compose ses propres morceaux issus de son vécu et de ses expériences.

Un bien bel album à posséder.

Prochaine chronique musicale fin mars après le concert de Paul Personne à Argentan

… présents, ou l’ayant été, en Normandie.

L’arrivée des opérateurs privés sur les rails français a permis de voir de nouveaux engins de traction. Fini l’omniprésence des constructeurs ferroviaires français.

ECR

ECR, que l’on peut qualifier de premier privé à avoir roulé sur les rails français, surprend avec l’utilisation des Class 66, d’inspiration britannico-canadienne.

Locomotive trapue et puissante, au gabarit anglais, elle surprend et agace (débat sur les bogies à 3 essieux) mais s’impose. Elle représente la majorité du parc diesel d’ECR avec les Class 77. La compagnie aura des G 1206 et G 2000 a son effectif. Seules des G 1000 et des Y 8000 complètent son effectif diesel aujourd’hui.

Au niveau électrique, ECR utilise actuellement que des TRAXX E186, à ses couleurs…

… ou aux couleurs de la maison mère, la DB

A une époque, elle loua aussi des BB 37000.

VFLI

Chez la concurrence, on trouve aussi des Class 77, comme chez VFLI. Aux couleurs sortie d’usine …

… ou à celles de l’opérateur ferroviaire, avec le logo …

… et sans le logo

La série des belles € 4000 est aussi présente sur nos rails avec la belle livrée rouge et le logo à fleurs

Les premiers diesels a roulé pour VFLI ont été les G 1206, bleus…

… rouges …

… ou vertes (ex-BB 61000 SNCF)

Le parc se complète de BB 400, Y 8000, voire des BB 75000 (location) (diesels) et de BB 37000 et BB 27000 (électriques)…

Europorte

Autre opérateur a avoir circulé dans la région, Europorte. Bien que que cela n’ait duré que quelques années.

Le trafic ne concernait que des trains de granulats au départ de la carrière de Chailloué. La traction étant assuré par les belles € 4000 (oui, je les aime bien avec leur forme tout en rondeurs).

Quelques circulations ponctuelles avec la livraison des nouvelles rames Régiolis de la région Normandie vers Granville ont aussi eu lieu

Et les autres…

Comme ETF ayant assuré une année le transport de granulats au départ de Chailloué, avec des G 1206, BB 75000…

… et € 4000.

Dernier opérateur a parfois sillonné nos lignes: LINEAS. Si seules des BB 75000 y sont utilisées, les livrées ont été multiples…

… du gris Akiem…

… au rose…

… ou au noir.

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En 2005, la SNCF créé la cellule matériels radiés (CMR) afin de réaliser un état des lieux et de contribuer à accélérer la démolition des locomotives, wagons et autres matériels qui ne sont plus utilisés et ont été abandonnés sur les voies ferrées de France.

L’objectif était d’assainir le territoire avant 2009. Mais 15 ans après, la cellule existe toujours.

La partie visible de l’activité est le transfert du matériels vers les lieux de désamiantage ou de démolition.

Suite à un accord entre la SNCF et l’UNECTO, la CMR assure le transfert du matériel des associations, en particulier vers les ateliers d’entretien.

Enfin, elle peut assurer la garde, l’entretien, voire à la remise en état de matériel du patrimoine (141 R 1199).

La CMR dispose d’un certain nombre d’engins moteurs ou remorqués:

• BB 25236
• BB 64066 et une ou deux autres
• BB 66170
• BB 67416, 67450, 67456, 67514, 67542, 67556, 67557, 67558, 67566, 67573, 67574, 67590, 67596, 67611, 67613, 67614, 67615

• A1A A1A 68081
• CC72084
• 1 VRU “capitole” qui sert de local de vie
• x Corail couchettes idem
• x MC76 pour poids frein pour les Acheminements
• x corail fourgon idem

Et parfois, ce matériel radié fait de nombreux voyages avant sa démolition, comme ces voitures Corails en route du Mans vers Mézidon…

… de retour pour Le Mans quelques années après.

La CMR assure aussi les convois de locomotives radiées vers les lieux de stockage (Sotteville par exemple)…

… puis vers les lieux de démolition (Culoz dans ce cas)

La Chambre des députés vote les congés payés le 11 juin 1936. Pour répondre à la demande des départs, les Anciennes Compagnies proposent les “billets populaires” de 3^eme classe.

Si pour beaucoup, congés payés riment avec Front Populaire, il faut savoir que cette avancée sociale ne figurait pas à son programme.

Dans de nombreux autres pays européens, les congés figuraient dans leurs lois: dès 1905 pour l’Allemagne, 1910 pour l’Autriche-Hongrie, la Norvège, le Danemark, et d’autres pays dans les années suivantes.

En 1935, les congés ne figurent qu’au 11^eme rang des préoccupations des ouvriers de chez Renault. Les congés payés n’étaient pas un but en soi dans l’esprit du gouvernement, mais un moyen d’accès des classes populaires aux loisirs et à la culture.

Projet d’une élite réformatrice, le droit aux congés payés est repris par Léon Blum, émergeant des grèves de mai/juin 1936. A cette époque, près des 2/3 des entreprises alsaciennes et lorraines accordent déjà des congés à leurs ouvriers.

… s’il est impossible de songer au voyage lorsqu’on a pas de vacances (…), le déplacement reste souvent inaccessible quand, malgré le salaire, il faut grever son budget du prix d’un voyage pour toute la famille.

L’Etat, notre réseau (octobre 1936)

Les Anciennes Compagnies créent les billets populaires de congés annuels de 3^eme classe.

Ces billets offrent 40% de réduction sur le prix de 2 billets à place entière.

Le bénéficiaire doit justifier de sa qualité d’ouvrier ou d’employé, d’un parcours AR d’au moins 200 km, avec un séjour minimum de 5 jours. Il dispose d’un carnet de délivrance de billets populaires de congé annuel (valable 5 ans)

Les billets ne sont valables qu’en dehors des pointes de trafic des grands départs. 600 000 personnes en profitent en 1936.

Ces billets n’ont qu’assez peu d’importance pour les Anciennes Compagnies. En 1938, il ne représente que 0.13% du nombre de voyageurs.

Le phénomène des grands départs est bien antérieur à 1936, des formules de billets à prix réduit existent déjà.

S’il existe toujours, la complexité pour l’obtenir et le peu de publicité faite autour font qu’il est peu demandé et risque de disparaître à terme.

2019 s’achève. Une année chargée pour le blog avec un article par semaine, hors vacances. Rythme soutenu, peut-être un peu trop même. Je ne sais pas si je tiendrais cette cadence en 2020, ayant épuisé ma doc personnelle.

Je vous remercie de m’avoir lu durant cette année.

Je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année et je vous dis à l’année prochaine.