D’Alençon à Condé sur Huisne …

image_pdfimage_print

La ligne Alençon-Condé/Huisne est longue de 66.3 km. Son profil en long est en dent de scie, jusqu’à son point culminant à Courgeout. Après Mortagne, elle redescend jusqu’à Condé/Huisne tout en étant aussi accidentée. Des petites rampes de 15 ‰ parsèment le parcours.

La ligne relie Alençon, sur la ligne Le Mans-Caen, à Mortagne au Perche puis à Condé/Huisne sur la ligne Paris-Brest. Elle offre une liaison supplémentaire vers Paris pour Mortagne et Alençon.

La ligne dessert les haltes et gares suivantes:

Gare d'Alençon
Gare d’Alençon
Gare du Mesle sur Sarthe
Gare du Mesle sur Sarthe
Gare de Mortagne au Perche
Gare de Mortagne au Perche
Gare de Condé sur Huisne
Gare de Condé sur Huisne

La Compagnie des Chemins de Fer de l’Orne utilisent des 030T Fives-Lille. Le dépôt de Mortagne au Perche hébergent les machines.

Jusqu’en 1914, 4 AR desservent les gares de la ligne. Des locomotives de type 021, 120, 030 et 030T des dépôts de Mortagne et Alençon assurent la traction.

 201/240 Ouest - 021-051/083 Etat
201/240 Ouest – 021-051/083 Etat

Après le 1er conflit mondial, des locomotives de type 220, 230, 140 et 230 T assurent à leur tour du service.

3701/3745 Ouest – 32-001/045 Etat – 230 TA 1/45 SNCF

Le Chaix Etat de 1931 affiche 3 AR Alençon-Condé/Huisne avec prolongement jusqu’à Nogent le Rotrou.

Sur toutes lignes de l’étoile de Mortagne, les Chemins de Fer de l’Etat introduisent des autorails, comme vu ici sur la ligne de Ste Gauburge.

En 1934, les autorails EIC « Pauline » arrivent à Alençon. En 1935, des Renault VH viennent les épauler, et par des CGC en 1937

CGC - ZZ 24601 à ZZ 24604 Etat
CGC – ZZ 24601 à ZZ 24604 Etat

En 1938, le service porte sur 4 à 5 circulations d’Alençon à Mortagne et 3 à de Mortagne à Condé/Huisne. Le dépôt de Mortagne au Perche devient une annexe-traction

Dépôt de Mortagne au Perche
Dépôt de Mortagne au Perche

En 1940, le service est reporté sur la route. Mais moins de 3 ans plus tard, la Société des Transports Automobiles de l’Ouest (STAO) rétablit une desserte ferroviaire face aux difficultés rencontrées par le service de car. Elle utilise deux autorails Renault ACB et deux BDR (Baudet-Donon-Roussel). Ils assurent 3 AR quotidiens sur toute la ligne.

En 1945, la STAO utilise des autocars Verney à gazogène, transformés pour circuler sur voies ferrées. Ils sont accouplés deux par deux par l’arrière. Ils sont du même type que ceux employés sur le Mamers-St Calais.

En 1946, la SNCF reprend l’exploitation avec des VH du dépôt du Mans avec 2 AR.

1953 voit la fin du service voyageurs.

Les locomotives de type 230 A, 230 D et 140 C, qui tracte les trains de marchandises cèdent leur place, en 1951, aux deux prototypes diesel 030 DC.

En 1954, des Y 9200 (devenus Y 51200) les remplacent. Ils s’effacent à leur tour en 1958 face au prototype 040 DF (BB 60041) puis aux 040 DE (BB 63500).

Entre 1966 et 1971, la section Mortagne au Perche/Condé sur Huisne ferme.

La section Alençon-Mortagne cesse son activité en 1989.

Aujourd’hui, une voie verte parcourt la ligne.