Argentan est durement touchée comme les autres villes normandes lors des bombardements du 6 juin 1944. L’importance des ses installations ferroviaires en fait un cible de choix.
Les locomotives présentes au dépôt d’Argentan subissent des avaries plus ou moins importantes, listées ici par le chef de dépôt
Mais cette situation au 12 juillet évolue. La ville n’est libérée que le 20 août 1944, complètement détruite pas les tirs d’artillerie de l’armée américaine. Les machines encore présentes dans le dépôt subissent de nouvelles avaries qui sont fatales à certaines d’entre elles.
Même des machines d’autres dépôts vont subir les assauts des bombes ou des obus, comme cette 3-140 A 1016 de Ste Gauburge…
… ou cette 5-141 C 185 du Sud-Est, bien loin de son territoire.
La nécessité d’approvisionner le front pour les alliés, au départ du port de Cherbourg, les incite à rétablir la voie ferrée très rapidement, en particulier la ligne Caen-Argentan-Le Mans.
Il faudra attendre quelques années avant que la dépôt d’Argentan retrouve la situation qu’elle connaissait avant le conflit, et ce pour une vingtaine d’années pour les installations vapeur.