La section de ligne Le Mans-Mézidon est ouverte en 3 étapes:
- le 15/03/1856 pour Le Mans-Alençon
- le 01/02/1858 pour Alençon-Argentan
- le 01/02/1859 pour Argentan-Mézidon
La ligne est concédée successivement à la Compagnie de l’Ouest de 1852 à 1909, puis aux Chemins de Fer de l’Etat de 1909 à 1938, à la SNCF de 1938 à 1997 et enfin à RFF depuis 1997.
Le ligne fait 140 km et est à double voie
A sa construction, la Compagnie a ouvert des carrières de ballast à son propre nom, dont celle de Nécy, objet de cette petite étude.
Embranchée voie 1, la carrière fit l’objet d’extensions progressives pour faire face aux besoins en ballast. Achat de petites parcelles à des particuliers, comme le montre ces documents de 1865 (annexe 1) ou de 1869 (annexe 2) .
Les tractations d’acquisitions se faisaient au niveau local, en général par le chef de section d’Argentan (annexe 3) et (annexe 4) .
Au sein de la Compagnie, les échanges avaient lieu entre le chef de section d’Argentan, l’Ingénieur en chef de la Section d’Arrondissement du Mans, et l’Ingénieur en chef du Service de l’Entretien et de la Surveillance de la Compagnie (annexe 5)
Toutes les acquisitions faisaient référence au décret du 8 février 1868 (annexe 6) .
Les occupations temporaires de terrains par la Compagnie sont décidées par le Préfet (du Calvados dans le cas de Nécy) comme en témoigne cette copie d’un arrêté du 5 juin 1878 (annexe 7) . Un état des lieux était effectué entre les parties concernées (annexe 8) .
Les échanges de courrier se faisait souvent par l’intermédiaire du personnel de la Compagnie, comme ce piqueur de Montabard pour une lettre adressée au maire de Vignats (annexe 9) , ou pour des demandes de renseignements auprès des interlocuteurs privés de la Compagnie (annexe 10) .
Les acquisitions, si elles étaient négociées localement, étaient approuvées par le Conseil de Surveillance de la Compagnie (annexe 11) .
Un nouveau décret portant sur la réglementation sur les carrières est émis le 10/02/1892, et concerne bien entendu celle de Nécy (Annexe 12).
L’embranchement connait des évolitions, comme la pose d’une nouvelle voie de manoeuvre en 1912 (annexe 101) .
De l’autre coté des voies de circulation, une carrière privée voit le jour, la carrière Cornet, au lieu-dit la Bruyere. Une voie de 60, passant sous la voie ferrée, rejoignait la carrière de la Compagnie et utilisait ses installations pour l’expédition de ses produits (annexe 18) et (annexe 102) .
En 1923, sur la V.2 un embranchement est créé lors de la constitution d’un dépôt de ballast suite à la création d’une nouvelle carrière (annexe 103) .
La carrière de Nécy cède sa place à un chantier de la Société des Carrières et Matériaux de Nécy (annexe 13) et (annexe 14) . Au fil des années, les lieux connaitront quelques modifications (annexe 15) , (annexe 16) , (annexe 17) et (annexe 104) .
En 1948, la configuration des lieux est la suivante: (annexe 105 , source IGN)
- Coté V.1, le chantier de la SOGEMA
- Coté V.2, le front ouvert par M. Cornet, dont l’exploitation semble arrêté, et un nouveau front ouvert sur l’emplacement actuel. L’embranchement est relié coté V.2 à la ligne du Mans à Mézidon.
En 1955, les deux embranchements, l’un sur V.1 originel et celui sur V.2 sont toujours actif. Mais le front de taille s’est éloigné des voies (annexe 107, source IGN) .
En 1964, on s’aperçoit sur la vue aérienne que la carrière s’étend, qu’un nouvel embranchement existe V.2, tel qu’on le connait en 2013, en lieu et place de ceux existants (annexe 108, source IGN) .
1976, pas de modifications concernant les emprises ferroviaires (annexe 109, Source IGN)
Vu ici en 1986, ce qui reste de la trémie de chargement des wagons sur ce qui reste de l’embranchement voie 2
Fin des années 1990: depuis quelques années, le chargement des wagons se fait sous des silos. La carrière doit s’étendre. L’accès à la carrière a été modifié, et une route a même été créé. Entre cette dernière et le front de taille, une nouvelle zone sera exploitée. Si pendant les années 2000, cela ne gêne pas l’exploitation de l’embranchement, celui-ci devra être déplacé en 2014 (annexe 110, source IGN).
L’embranchement de la carrière va donc connaitre une nouvelle mutation, et se rapproche de nouveau des voies principales. L’accès lui ne bougera pas. De gros travaux de terrassement ont eu lieu en 2013 (annexe 302) et (annexe 303) et se poursuivront en 2014 pour la création d’un nouveau faisceau. Un convoyeur de 700 m acheminera les matériaux de l’actuelle installation de concassage à la future zone de chargement, en particulier le ballast pour la LGV Pays de Loire.
En ce début 2014, les travaux avancent avec le terrassement de la plateforme des voies, que ce soit sur le faisceau de voie…
… Que la voie d’accès à ce faisceau, au départ du poste de Vignats.
Quelques mois plus tard, les travaux avancent. Le plateau de stockage des rames a reçu ses voies. Restent les travaux de finition…
… ainsi que la zone de chargement. Les installations qui amèneront les granulats sont en cours de montage (tapis de 700 m…). Il reste aussi le raccordement aux voies principales, en coupant la départementale D29 (dans le dos du photographe).
Sur cette vue aérienne (doc. IGN), le nouvel embranchement se situe le long des voies principales (zone noire en bas de la photo) retrouvant la situation d’après-guerre.(annexe 110 annoté).
Novembre 2014. Les travaux ont beaucoup évolué. Les voies sont posées (sur la photo ci-dessous, une bourreuse ETF assure les finitions). Les installations d’acheminement et de chargement des granulats sont achevées. Reste le raccordement au réseau national qui sera effectué au mois de décembre. Les premiers trains doivent sortir en janvier 2015
Nous sommes fin décembre 2014. Les travaux sur le nouvel ITE sont terminés. Restent quelques finitions. Le nouvel embranchement se situe au même niveau que les voies principales. Voici les liaisons voies principales – Embranchement:
La voie traverse la D148: à droite les voies principales, au centre la voie d’embranchement…
… et au fond, les différentes voies de manoeuvres et chargement des rames.
En Janvier 2015, les premières rames quittent ce nouvel embranchement, dont ce train à destination de la base travaux de Sablé, pour le chantier de la LGV Bretagne-Pays de Loire…
La rame refoule sur voie principale, avant de repartir vers le sud et le Mans.