La photographie est un monde vaste et varié. Tout est prétexte à la prise de vue. On photographie des paysages, des portraits, des nus, le monde animal ou végétal, le sport … Et il y a des sujets plus spécifiques, tels que le train, les avions, le Street Art, …
On peut bien sûr pratiquer plusieurs types de photographies. Ainsi, personnellement, la photo de concerts, le portrait, et un peu d’animalier cohabitent avec la photographie ferroviaire.
Et il est possible de marier plusieurs thèmes à la fois. La photographie ferroviaire peut aussi être de paysage ou de portrait. Car le tout est de savoir ce que l’on veut montrer. La photographie de concert est l’occasion de faire aussi du portrait, comme cette photo d’Amandyn Roses du groupe Rosedale…
L’avènement du numérique
Pour en revenir au sujet qui nous intéresse ici, je dois dire que parfois, j’ai le « coup de gueule » qui me démange 🙂
Remettons nous dans le contexte. Depuis la création de la photographie, le train est beaucoup photographié. Et c’est tant mieux, car la banque d’images ainsi créée a une inestimable valeur documentaire et historique. Quelque soit sa qualité d’ailleurs, puisqu’elle est redevable de la technique des appareils. Mais cette qualité a progressé au même rythme que l’évolution des boîtiers.
Le passage au numérique a permis de « démocratiser » la pratique de la photographie ferroviaire, mais cette vulgarisation a entraîné une augmentation de l’écart entre une bonne et une mauvaise photo.
A l’époque de l’argentique, le prix d’une pellicule oblige à s’appliquer sur les sujets à photographier, le cadrage, les réglages.
Avec le numérique, c’est l’ère du « click’n’post ». Il y a quelques années, j’avais poussé un « coup de gueule » (un de plus me direz-vous 🙂 ) sur un forum, sur le nombre de « bouses » qui y étaient postés. Nombreux étaient ceux qui déposaient leurs clichés sans moindre traitement (cadrage, luminosité, dimensions…) et qui inondaient les différents sujets de leurs photos. Qui ne méritaient pas mieux que la poubelle. Un de mes lecteurs doit d’ailleurs se rappeler de cette intervention 😉
Le phénomène ne s’arrête pas. Le smartphone permet de poster dans l’immédiat sur les réseaux sociaux par exemple.
Ma vision de la photo ferroviaire
Mais que photographie-t-on ? C’est là que le débat devient parfois virulent 🙂
Il y a ceux qui photographient tout et n’importe quoi, tant que c’est du ferroviaire.
Il y a ceux qui préfèrent le matériel roulant (plus particulièrement les locomotives).
Et ceux qui privilégient une vision plus large du train, dans son environnement, qu’il soit rural ou urbain.
Comment photographie-t-on ? Et le débat continue avec la même virulence.
Il y a les j’m’en foutiste qui cliquent à tout va sans se soucier un minimum de la technique ou de la composition.
Mais aussi les intégristes qui ne jurent que par le mode manuel, avec un soleil de 3/4 dans le dos, la locomotive bien positionnée en tête de son train, et les photos prisent avec un réflex d’une certaine marque !
Pourtant, j’en connais qui ont débuté avec un bon compact et qui avait tout compris de l’art photographique. Ne dit-on pas: c’est le photographe qui fait la photo, pas l’appareil.
Heureusement, il existe ceux qui ont une démarche plus artistique, qui utilisent les conditions du moment pour essayer d’en tirer un beau cliché.
Et après la prise de vue ?
Les progrès de la photographie, du au numérique, permet de travailler la photo en post-traitement et de sortir de beaux clichés en utilisant le mode RAW. Ah oui, mais non diront certains: on photographie en Jpeg et on ne touche plus à rien.
L’avantage du RAW, c’est qu’il permet de « développer » son image et d’en faire ce que l’on souhaite. Reprendre le cadrage, et régler luminosité, contraste et netteté …
Le Jpeg, on ne maîtrise pas le résultat. Chaque marque, voire appareil a son algorithme de traitement et le résultat est plus ou moins faussé. Le post-traitement est de plus limité.
Des exemples de bons photographes ?
Le premier qui me vient à l’esprit est le travail de Grégoire Brossard en argentique (Hasselblad)…
… ou celui de Renaud Chodkowski, qui est à la fois classique mais aussi en perpétuelle recherche…
Et moi dans tout çà ?
J’ai été un peu de tout cela puisque les photos de cet article sont de moi, sauf mention contraire. Quand je regarde mes photos argentiques d’il y a 30 ans et ce que je fais aujourd’hui, je pense avoir pris le bon chemin. Et grâce au numérique, à Internet aussi , j’ai pu progresser.
J’ai pu suivre l’évolution d’un certain nombre de photographes, qui ont écouté les critiques et qui font aujourd’hui de belles photos.
Mais il y en a aussi beaucoup qui ignorent, parfois avec prétentions, les conseils donnés et qui se complaisent dans leur médiocrité. Et çà, çà m’énerve quelque peu.