Des bâtiments voyageurs sur la région Ouest
Les bâtiments voyageurs, endommagés ou détruits durant la 2eme guerre mondiale, ne font pas partie des priorités dans le cadre de la mise en état des installations ferroviaires.
Les études sont longues, devant tenir compte d’une nouvelle organisation du service ou des mesures d’économie. Il faut aussi obtenir les indispensables accords des mairies, Chambre de commerce, Ministère du Logement et de la reconstruction (MLR) …
A l’époque, l’idée est de se tourner vers l’avenir, avec des bâtiments « modernes », adaptés aux besoins du moment et à venir.
La gare doit être:
- Le point de contact de la SNCF avec ses clients
- Une construction utilitaire
- Une construction robuste.
La construction doit répondre à certains critères:
- Eviter les volumes inutiles
- Adopter le matériau le plus couramment employé dans la région
- De réaliser des intérieurs lumineux
- De soigner la signalétique de la gare
L’exemple d’Argentan…
Toutes les installations ferroviaires sont détruits de juin à août 1944.
L’étude initiale fait la part belle à une toiture d’ardoises à fortes pentes, dans le style de la vieille ville.
Mais c’est un tout autre projet qui est retenu: un bâtiment couvert en terrasse.
La surface du bâtiment principal est de 475 m² et comporte un étage avec 2 logements. Le Hall fait 86 m²
Un bâtiment annexe de 350 m² accueille des locaux de service et le Snack-Bar.
… et celui de Vire
Le bâtiment actuel, en granit, est construit sur les fondations du précédent.
Un grand toit d’ardoises déborde coté quai pour former un auvent. Un essentage en ardoises couvre le pignon. Le hall fait 80 m². Le logement du chef de gare est aménagé sous toiture. La surface construite fait 430 m².
Et les petites gares ?
La distribution des locaux reste identique au schéma des grandes gares: hall, bureaux des billets, salles des bagages.
Dans ces gares, parfois isolées, au service réduit, à un seul agent, le logement est nécessaire. Ce logement est soit accolé, soit au-dessus des locaux de service.
C’est aussi l’occasion d’intégrer les annexes: WC, lampisterie, …
Ce plan s’adapte au caractère du site ou de la région.
Tout en restant rationnel, et respectant les exigences locales, une grande liberté reste de mise.
La gare du Theil/Huisne a été traitée dans un style classique, respectant une caractéristique voulu par le maire de l’époque
Dans le bocage normand, les toitures sont en ardoises, remplaçant le chaume dans certains cas. Le granit est très souvent présent, comme dans le sud Manche.
Et comme la gare d’Airel sur la ligne Caen-Rennes
Les toitures de la Haute-Normandie sont souvent complétées par l’essentage en ardoises des pignons dans le pays de Bray. Maçonneries de briques et terres ou galets et pierres alternées autour de Dieppe et de St Valéry en Caux.
Quelques particularités sur la ligne Paris-Le Havre, construite en partie par les anglais, et qui donnèrent un style bien à eux aux bâtiments. Comme à Malaunay par exemple.
60 ans après ?
Beaucoup de ces petites gares reconstruites retrouvent une seconde vie après la fermeture des lignes sur lesquelles elles sont.
Pour les plus importantes, elles ont plus ou moins bien vécu, des travaux de modernisation, ou plutôt de rénovation ont été nécessaires au fil du temps.
Bonjour,
je suis intéressée par une photo de la gare d’Argentan avant la guerre. Je vois que vous avez au moins une carte postale.
Pouvez-vous me contacter en privé ?
Je vous en remercie
Bien sincèrement